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Le tapioca et le sourire du missionnaire

Au cœur du quartier de Ménilmontant (Paris XXe), un café associatif tenu par les missionnaires de la communauté Shalom vient d’ouvrir ses portes. Reportage.

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Ici on sert un panini Petite Thérèse et un tapioca Cristo Redentor

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Bienvenue chez moi. Ici, tu es chez toi. Mais c’est aussi chez lui. Chez nous, en somme. Au secours ! Pas de panique, tout s’explique. Quatre murs et un toit vous accueillent : tables en bois, fauteuils bigarrés, guitare prête à l’emploi… Sur une cloison, un Christ Rédempteur stylisé façon pop tend les bras au visiteur. Vous êtes au « Chez moi« , un café associatif missionnaire fraîchement installé dans le quartier de Ménilmontant.

Le tapioca et le sourire du missionnaire 

Les prix défient toute concurrence. Entre le panini Petite Thérèse (3,80 €), le tapioca Cristo Redentor (1,50 €) ou le beijinho — petite bouchée à la noix de coco (0,50 €) —, même les clients les plus fauchés pourront s’y rassasier. Un lieu unique où l’on goûte à la fois au beurre, à l’argent du beurre et au sourire de la crémière. Ou serait-il plus à propos de parler du tapioca et du sourire du missionnaire ? En effet, le sourire est de mise avec la jeune équipe qui vous accueille. Amanda, Bruno, Samuel, Gracielly et Isabel sont venus jusqu’ici pour témoigner de leur amour de Jésus dans notre capitale. Des Brésiliens à Paris. Gene Kelly et Leslie Caron, mais en version catho-latino. Ils appartiennent à la communauté Shalom. Kesako ? Pour certains, ce mot évoque le fameux « Shalom pas vous, shalom lui ! ». En français, on le traduit par « paix ».

Née en 1982 à Fortaleza, au Brésil, cette communauté catholique est présente dans de nombreux pays du monde. Elle se compose d’hommes et de femmes de différents états de vie, prêtres, familles ou consacrés dans le célibat, qui s’engagent dans une vie communautaire et missionnaire pour porter l’Évangile à tous et en particulier à ceux qui sont éloigné du Christ et de l’Église. Ses missions sont plurielles : engagement auprès des enfants des rues ou des personnes droguées, mais aussi évangélisation à travers groupe de musique, communauté d’art ou… sandwicherie. En France, Shalom était déjà présent à Toulon, Avignon, Aix-en-Provence, Massy et Cayenne.

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Bien plus qu’un troquet

Dans le quartier de Ménilmontant, la paroisse Notre-Dame de la Croix disposait d’un local situé dans une rue très animée. Entre salons de coiffures, bistrots et quincailleries, il tombait en désuétude. Le père Palaz, curé, avait l’intuition que ce lieu pouvait être fondamental pour la mission dans le quartier. La solution est donc tombée… du Ciel. Le prêtre avait découvert la communauté Shalom lors des JMJ de 2013 à Rio où il accompagnait des jeunes de sa paroisse. Un jour, cela a sonné comme une évidence : « Shalom ! ». Il a donc pris contact avec le père Cristiano, assistant international de la communauté. Une réflexion a abouti à l’ouverture de ce café… qui n’est pas un simple troquet.

Quand ils n’ont pas le nez dans le tapioca ou le jus de cajá, nos Brésiliens partagent également vie de communauté et vie pastorale. Leurs journées sont rythmées par différents temps de prière. D’ailleurs, l’oratoire reste ouvert pour ceux qui le souhaitent, qu’ils soient habitués, consommateurs occasionnels, proches ou loin de l’Église. Amanda Pinheiro, la responsable, relate « qu’à Toulon, certaines discussions commençaient autour de la table et finissaient à la chapelle ». Elle ajoute : « Nous voulons témoigner de la joie de notre foi. Nous ne sommes pas chargés de convertir, mais de témoigner. La semence qui est jetée ne nous appartient pas ». Elle raconte que le jour de l’inauguration, les jeunes sont restés longtemps après le départ de l’évêque, chantant et dansant aussi bien le forró que le rock ou la samba. Certains passants, attirés par cette atmosphère bon enfant, sont entrés pour se joindre à eux. « Au Brésil, on aime faire la fête. On a une joie naturelle ». Au fur et à mesure, d’autres propositions — culturelles, de loisirs — seront faites. Mais il est temps à présent d’aller commander un jus d’acérola et de faire comme chez soi.

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Informations pratiques :

Café associatif « Chez Moi ».
67 rue de Ménilmontant – 75020 Paris
Site internet : Auchezmoi.fr
Page Facebook

 Domitille Farret d’Astiès | 08 février 2018 Aleteia_fr


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