Thème 2019.
JE VOUS DONNERAI UN COEUR NOUVEAU
«Je décrete un Mois missionnaire extraordinaire en octobre 2019, afin de susciter une plus grande prise de conscience de la missio ad gentes et de reprendre avec un nouvel élan la transformation missionnaire de la vie et de la pastorale.»
C’est pourquoi, avec
les paroles que je voudrais reproposer à l’attention de tous, il a exhorté
l’Église à « renouveler son engagement missionnaire », avec la conviction
que la mission « renouvelle l’Église, renforce la foi et l’identité chrétienne,
donne un regain d’enthousiasme et des motivations nouvelles. La foi
s’affermit lorsqu’on la donne ! La nouvelle évangélisation des peuples chrétiens
trouvera inspiration et soutien dans l’engagement pour la mission
universelle ».
Dans l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, recueillant les fruits
de la XIIIème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, qui
a été convoquée pour réfléchir sur la nouvelle évangélisation pour la
transmission de la foi chrétienne, j’ai voulu présenter de nouveau à toute
l’Église cette vocation urgente : « Jean-Paul II nous a invités à reconnaître
qu’il “est nécessaire de rester tendus vers l’annonce” à ceux qui sont
éloignés du Christ, “car telle est la tâche première de l’Église”. L’activité
missionnaire “représente, aujourd’hui encore, le plus grand des défis pour
l’Église” et “la cause missionnaire doit avoir la première place”. Que se
passerait-il si nous prenions réellement au sérieux ces paroles ? Nous
reconnaîtrions simplement que l’action missionnaire est le paradigme de
toute tâche de l’Église. »
Ce que je voulais exprimer me paraît encore urgent : « [Cela] a une
signification programmatique et des conséquences importantes. J’espère
que toutes les communautés feront en sorte de mettre en oeuvre les moyens
nécessaires pour avancer sur le chemin d’une conversion pastorale et missionnaire,
qui ne peut laisser les choses comme elles sont. Ce n’est pas
d’une “simple administration” que nous avons besoin. Constituons-nous
dans toutes les régions de la terre en un “état permanent de mission” ».
Ne craignons pas d’entreprendre, avec confiance en Dieu et beaucoup
de courage, « un choix missionnaire capable de transformer toute chose,
afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure
ecclésiale devienne un canal adéquat pour l’évangélisation du monde
actuel, plus que pour l’autopréservation. La réforme des structures, qui
exige la conversion pastorale, ne peut se comprendre qu’en ce sens : faire
en sorte qu’elles deviennent toutes plus missionnaires, que la pastorale
ordinaire en toutes ses instances soit plus expansive et ouverte, qu’elle
mette les agents pastoraux en constante attitude de “sortie” et favorise ainsi
la réponse positive de tous ceux auxquels Jésus offre son amitié. Comme
le disait Jean-Paul II aux évêques d’Océanie, “tout renouvellement dans
l’Église doit avoir pour but la mission, afin de ne pas tomber dans le risque
d’une Église centrée sur elle-même” ».