La jeunesse Shalom a pu apprendre l’histoire de Rose Akane pendant l’All Together. Elle est venue à Lisbonne avec le groupe de la Mission de Roma. Au moment des témoignages, Rose a partagé sa relation avec l’Église catholique, en montrant ce que c’est que de croire à l’Évangile dans un pays à prédominance bouddhiste.
Voici son témoignage complet.
« Bonjour ! Je m’appelle Rose et je viens du Japon.
Le catholicisme n’est pas très connu dans mon pays. Le Japon est un pays bouddhiste. Le catholicisme ne compte que quelques fidèles, environ 0,5 %, et les gens ne connaissent presque rien au christianisme.
Ma famille n’est pas chrétienne, ils sont tous bouddhistes. Quand j’étais enfant, je ne savais rien du tout à propos du Christ, et je ne savais même pas qui était Jésus. Cependant, j’ai suivi mes études secondaires dans une école catholique et j’ai découvert le christianisme à l’âge de 15 ans. Peu de temps après, j’ai été baptisée, à 17 ans.
Ma vie en tant que catholique n’a pas été facile. Ma famille étant toute bouddhiste, ils étaient contre le fait que j’aille à l’église. En fait, mon père s’est même mis en colère contre moi à plusieurs reprises et, un jour, il est allé à l’église pour insulter le prêtre.
J’ai fui l’Église pendant de nombreuses années parce que la vie en tant que catholique était difficile. Je n’allais pas à l’église, je ne disais à personne que j’étais catholique et je faisais semblant d’être bouddhiste, comme la plupart des Japonais. Ça me rendait la vie plus simple, perce que comme ça, je n’avais plus personne pour me harceler, et je ne me disputais plus avec ma famille. Cependant, mon cœur était toujours vide, je ne pouvais pas demeurer loin de Dieu et, à la fin, je suis revenue à l’Église.
À ma plus grande joie, il y a deux ans, Dieu m’a permis d’aller habiter en Italie. J’y habite toujours. Il y a beaucoup de catholiques en Italie. Cette année, un de mes amis m’a invitée à la Communauté Shalom et j’ai commencé à fréquenter un groupe de prière.
Je voyais les jeunes de Shalom ensemble, pour des moments de convivialité ou pour le groupe de prière… Ce serait inimaginable au Japon, je n’avais jamais vécu une chose pareille. C’est une expérience merveilleuse.
J’étais habituée à vivre ma foi toute seule, en lisant des livres et en priant dans mon coin. Mais maintenant, je peux partager ma foi avec beaucoup d’amis, et on peut prier ensemble. C’est très enrichissant pour ma vie et ça a approfondi mon expérience.
En ces Journées Mondiales de la Jeunesse, j’ai été très surprise et très heureuse de voir tant de jeunes catholiques du monde entier. Ma foi en a été fortifiée, et, je suis heureuse que les prochaines JMJ aient lieu en Corée du Sud. C’est tout près du Japon, à rien qu’une heure de vol, et j’en suis très contente. Actuellement, il n’y a pas de maison de la Communauté au Japon, alors j’espère et je rêve du jour où on en ouvrira une. »