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C’est ringard d’être saint?

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315338_572235352810048_1047401837_nCelui qui pense que c’est ringard d’être saint, n’a jamais connu Guido Schaffer, un jeune surfeur, étudiant en médecine et amoureux de Dieu, qui a laissé sa fiancée et la médecine pour devenir prêtre. Vivre aussi intensément ce n’est pas pour les ringards. Ah, l’article est un peu long, mais laisse un instant ton fil d’actualité facebook ! Cela en vaut la peine!

Peut-être que cela ne te concerne pas, mais il arrive un jour dans la vie d’un jeune qui a effectué un virage à 180° en rencontrant Dieu, que les personnes commencent à dire: Et maintenant, tu vas devenir saint? Comme si être saint était quelque chose de ringard! Mais cela ne l’est pas! (du latin “beatum”, qui veut dire “heureux”, “bienheureux”). Si tu vis cela, cet article est fait pour toi, soit le bienvenu!

Pour bien parler de ce sujet, en tant que bon jeune connecté, j’ai utilisé le bon vieux Google pour trouver la définition de “ringard”, et entre les milliers qui sont apparues, j’ai choisi celle-là: « Personne ancienne, en dehors des modes, antique. Celui qui suit toujours les anciens schémas, qui ne se risque pas à faire des choses nouvelles et différentes ». Bon, je pense que la vie du « carioca » Guido (= personne native de Rio de Janeiro, Brésil), futur « bienheureux » de l’Eglise Catholique n’a rien à voir avec cela, prêt à le découvrir ?

Surfeur, médecin et presque prêtre, il s’appelait Guido Vidal França Schaffer. Carioca, né à Copacabana, il prenait ses vagues sur l’Arpoador (plage de Rio). Jeune au sourire facile et très sympa, il envahissait les fêtes en sautant par-dessus le mur pour entrer sans y être invité. Il était audacieux et aimait les bonnes blagues, il s’habillait avec des vêtements de marque, écoutait la musique de Metallica et Pearl Jeam, transpirait tous les jours à la salle de sport et aimait danser en boîte. Un mec normal et joyeux qui aimait la mer et le surf. Il avait les mêmes désirs et les mêmes défis que les autres jeunes, comme toi et moi, et il a fait aussi de nombreuses bêtises. Une petite pause : je suppose qu’il y a déjà certaines personnes qui se sont identifiées en lui. #avantlevirageà180degrés !

Il a eu des copines et des admiratrices, il a eu la curiosité de fumer un joint avec ses amis, mais il s’est rendu compte que cela ne le remplissait pas. Pour Guido, l’expérience fut comme celle d’une vague qui monte et ensuite éclate, laissant un vide désordonné. Tu dois être en train de penser que jusqu’à maintenant il n’y a rien de ringard, mais rien de saint non plus, n’est-ce pas ? Du calme, le meilleur reste à venir.

Reste-là : ce mec, qui a toujours vécu avec intensité, a expérimenté un arrêt capable de rendre n’importe quel jeune plus radical dans sa vie. Un jour, Guido participa à un WE Esprit-Saint (similaire à celui auquel tu as déjà participé, ou si tu n’y as pas encore été, cesse d’être ringard et vas-y !). Et à partir de là, le surfeur de l’Arpoador a effectué un virage de 180° dans sa vie.

Engagé dans un groupe de prière, il a commencé à surfer toujours plus sur les vagues de l’amour de Dieu. En 1997, le pape Jean-Paul II visita Rio de Janeiro et Guido fit parti de la chorale qui chanta à cette occasion. De près il a pu sentir dans le regard du Pape, le regard d’un pêcheur d’hommes. Quand Jean-Paul II a dit « Nous devons aller vers les eaux plus profondes », tout a pris sens pour le surfeur et avec beaucoup de joie il a dit à son bon ami le père Jorjão « C’est cela que je veux ».

#petitconseil : Il est nécessaire tout comme Guido de vouloir plonger la tête la première dans la vie avec le Christ, pas seulement en postant des messages de l’Evangile sur les réseaux sociaux, ça ce sont les eaux peu profondes. Nous devons poster l’Evangile au fond de notre vie.

Mis au défi par son ami prêtre de créer un groupe de prière pour les jeunes, Guido a dû apprendre à concilier ses études de médecine avec le groupe de prière. Au moins, quelques centaines de jeunes furent attirées par le témoignage et l’onction qu’il transmettait, (déjà quand il était séminariste, il avait créé avec une amie, un groupe sur la plage, où ils enseignaient aussi beaucoup de jeunes à surfer). Son aide aux pauvres a marqué aussi sa vie. Il travaillait dans les hôpitaux, soignant les malades et sortait dans la rue pour aimer les plus nécessiteux.

Comment être ringard c’est ne pas avoir le courage de faire des choses nouvelles et de s’aventurer, il a commencé à vivre une vie de saint, ou plutôt, (bien)heureuse ! Il avait aussi une petite amie, aussi très proche de Dieu, ensemble ils formaient le couple parfait. Mas un jour, pendant la prière, la voix de Dieu l’a appelé : « Lève-toi et deviens prêtre de Mon Eglise ». Et maintenant ? Guido avait tout, il avait une copine, il était interne en médecine et il « faisait déjà beaucoup » pour l’évangélisation, mais Dieu en voulait plus. Sans aucun doute, il a glissé sur la vague de la voix de Dieu et a tout laissé ! Cela même : tout ! Et il est entré au séminaire !! (tu gères Guido ! ouhou !!!)

Il n’a pas abandonné le surf, où il disait lui-même, y rencontrer de nombreuses fois Jésus. Il y allait toujours dès qu’il pouvait. Après être entré au séminaire, il a grandi en humilité et il prêchait dans les paroisses où de nombreuses personnes jusqu’à aujourd’hui se rappellent des actions de l’Esprit à travers lui : prophéties, réconfort dans l’Esprit, de nombreux dons. Avec plus d’ardeur il a continué sa mission auprès des pauvres et des malades. Partout où il allait, Guido était un signe d‘espérance et de joie. Assurément il montrait déjà qu’il était un saint qui n’avait rien de ringard.

La dernière fois qu’il surfa, ce fut lors de l’enterrement de vie de garçon de son ami Dudu, sur la plage du « recreio ». Avant d’entrer dans la mer, ses amis firent avec lui un temps de prière. A peine dans l’eau, apparurent une série de vagues et de façon inattendue les amis de Guido le virent se noyer. Il fut amené à l’hôpital où fut confirmée sa mort. Guido est mort en surfant et c’est ainsi qu’il est né au ciel.

De nos jours, de nombreux témoignages sont donnés de miracles qui ont eu lieu et ont lieu encore jusqu’à aujourd’hui, par l’intercession de Guido Schaffer. Un livre intitulé « L’ange surfeur », de l’auteur Manuel Arouca, qui raconte son histoire fut la source que j’ai utilisé pour écrire cet article. Je ne vais pas mentir en disant qu’à certains moments de la lecture les larmes me montèrent aux yeux. J’espère que de la même manière qu’en moi, nait en vous une volonté plus grande d’être saint comme le fut Guido, et sans peur d’être ringard !

On parle de la béatification de Guido Schaffer depuis mai 2009, le père Jorjão, ami et confesseur de Guido, a dit au sujet de cet éventuel événement : « l’Eglise est très prudente en lien avec cela. Les témoignages vont être analysés. Ce qui est impressionnant, c’est de voir comment des personnes qui ne l’ont pas connu, montent des groupes pour prier pour lui et demander son intercession. Le Pape Jean-Paul II avait l’habitude de dire que nous avons besoin de saints habillés en jeans. Et Guido est un exemple de cela, d’un jeune homme qui vivait sa jeunesse ».

Felipe Ramos


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