Daniel Ange, de nationalité belge, est né à Bruxelles en 1932 de mère Belge et de père Français.
Ecole primaire en Suisse. Temps de guerre en Corse et en Vendée. Ecole secondaire en Angleterre.
1950 : il entre chez les Bénédictins à Clervaux ( Grand Duché de Luxembourg )
1952 : Philosophie au grand séminaire d’ Aix-en-Provence.
1954 : Service militaire comme infirmier à l’hôpital de Liège.
1955 : Stage chez les petits frères de Jésus, à S. Maximin, sur les traces de Charles de Foucauld.
1957 : Participe à la fondation d’une Fraternité de vie monastique simple, la Vierge des pauvres, dans les Landes. Etudes théologiques chez les dominicains à Toulouse.
1958 : Départ pour le Rwanda. Implantation de la Fraternité à la Crête Congo-Nil, puis dans une île du lac Kivu. Il y reste 12 ans et en reviendra profondément marqué par ce très beau peuple. Après le génocide, il y est retourné plusieurs fois recueillir des témoignages de première main sur les nombreux actes de pur héroïsme, dont les splendeurs ont illuminé les horreurs (comme il l’avait fait pendant la guerre civile au Liban). Dès 84, l’évêque Ordinaire du lieu lui a demandé de participer à la Commission d’Enquête théologique sur les apparitions mariales de Kibeho (officiellement reconnues en 2000)
1971 : Retour en Europe. Théologie à l’université catholique de Fribourg. Rencontre du Renouveau Charismatique et de ses communautés nouvelles, en leurs débuts.
1975 : il rejoint la Fraternité » Demeure Notre Père » (Ardèche)
1976- 84 : Années en ermitage, dans l’arrière-pays des Alpes du Sud. Il y écrit ses premiers livres, tout en gardant les brebis du berger voisin.
Pendant ces années de solitude, Daniel-Ange est bouleversé par une génération en pleine dérive, et mûrit en lui l’appel à rejoindre les jeunes, surtout les plus loin de l’Eglise. Son prieur et son évêque confirmeront l’authenticité de cet appel à vivre une alternance entre temps de vie monastique et temps de missions apostoliques, de désert et de route.
Début du ministère apostolique
1979: 1er enseignement (sur Thérèse) lors d’un rassemblement du Renouveau.
1980 : Pour répondre au SOS d’un jeune désespéré, il expérimente sa première mission auprès de jeunes dans une école d’agriculture de 2 000 élèves.
1981: Il lance des fraternités itinérantes de mission selon l’intuition des « bella brigata » de sainte Catherine de Sienne. Il vit alors une alternance équilibrée de temps en ermitage et de tournées d’évangélisation. Anticipant ainsi l’expérience future de l’école Jeunesse-Lumière.
En fonction de ce nouveau ministère, il est ordonné prêtre par le Cardinal Gantin, légat du Pape, au Congrès Eucharistique international de Lourdes le 23 juillet 1981.
Fondation de l’école internationale d’évangélisation Jeunesse Lumière
1984 : Pendant ces trois premières années de ministère apostolique, une évidence l’habite : les meilleurs apôtres de jeunes sont les jeunes eux-mêmes. Mais pour les envoyer en mission, il faut qu’ils soient disponibles et bien formés. S’inspirant d’une réalité similaire au Canada, il ouvre donc en septembre 1984 Jeunesse Lumière, la première (avec celle de l’Emmanuel à Paray). école catholique internationale de prière et d’évangélisation en Europe L’école, 10 ans plus tard, sera reconnue canoniquement par l’Archevêque d’Albi, comme Association privée de fidèles. Depuis 30 ans plus de 700 jeunes de plus d’une cinquantaine de pays différents ont été formés à Jeunesse –Lumière. D’autres écoles Jeunesse-Lumière naissent dans la foulée : à Lodz en Pologne, à Florence en Italie, et récemment à Cotonou Bénin. Une fraternité de laïques naît quelques années après le lancement de l’école : Vie de Dieu propose à ceux qui le désirent de continuer à vivre de la spiritualité Jeunesse Lumière au cœur du monde. Ces réalités ecclésiales sont rassemblées sous l’appellation de Communion Jeunesse – Lumière, laquelle sera bientôt reconnue par le Conseil Pontifical des laïcs à Rome.
3 Semaines par mois, il est tout entier au service de cette école, lui-même se sentant à l’école du Seigneur, à travers ces jeunes de qui il reçoit beaucoup. 8-10 jours par mois, il répond à des appels de mission dans divers pays. Durant ces circuits apostoliques, il reçoit la grâce de rencontrer diverses catégories de personnes : prisonniers, malades, catéchistes, enseignants, enfants, parents, prêtres et séminaristes ( presque chaque année, une retraite leur est réservée), mais surtout les jeunes qui demeurent son option privilégiée, de préférence les 15- 30 ans. Soit dans leurs écoles ou universités, soit lors de rassemblements, festivals, rencontres, retraites, allant de petits groupes favorisant un dialogue, à des stades remplis comme en Italie, au Brésil ou en Afrique, souvent retransmis par la TV.
Ainsi a t-il la joie maintenant de rencontrer les enfants des jeunes à qui il s’adressait 15,20 ans plus tôt ! Les invitations viennent soit par des jeunes, des groupes de prière, différents mouvements, évêques ou parents.
Sa joie, c’est de transmettre : ce qu’il a lui même contemplé en solitude (contemplata aliis tradere : transmettre) ce qu’il a lui-même reçu. De la Grande Tradition de l’Eglise, à travers l’enseignement des Pères, des saints et des papes surtout. Transmettre, d’une manière adaptée aux jeunes, l’essentiel des enseignements de Jean-Paul II et maintenant Benoît XVI. Transmettre aux générations montantes les témoignages de première main, recueillis auprès des confesseurs de la Foi, lui ayant confié l’expérience des martyrs connus en prison ou dans les camps, surtout ceux de la dictature communiste.
Dès 1989 (en Pologne dès 1981) il a pu sillonner tous les pays de l’ex bloc-Est). Tout cela, autant de trésors de foi et de vie, qu’il se fait un devoir de partager avec ceux qui prennent le relais dans la transmission- tradition de l’Eglise.
Dans le dynamisme de l’évangélisation des jeunes, il est un ardent promoteur de différentes causes de béatifications d’enfants et de jeunes, partis en « odeur de sainteté ». Persuadé du formidable impact de tels exemples à donner aux jeunes de leur âge et de leur génération, cela sans attendre de longues décades, si ce n’est siècle. Comme ces jeunes n’ont pas de Congrégation pour introduire leur cause, il se fait un devoir d’y sensibiliser les évêques dans les différents pays où il passe.
Il évangélise également à travers les nombreux ouvrages (plus d’une cinquantaine) déjà parus et traduits en plusieurs langues. A travers ses livres, il sensibilise les jeunes à la beauté de Dieu, à la splendeur de la vie, à la joie chrétienne.
Par ailleurs, ayant été dès l’école primaire en contact avec des chrétiens de différentes confessions ( son meilleur ami est devenu frère de Taizé), il a toujours été ultra-sensible à tout ce qui touche à l’Unité des baptisés, par un œcuménisme, non au rabais à partir d’un minimum commun, mais comme échange de dons pour parvenir à la plénitude de la Vérité – ceci en particulier avec les Eglises-sœurs d’Orient– mais surtout de grandes amitiés avec évêques, prêtres et laïcs orthodoxes ( surtout en Russie, Roumanie, et Liban, ainsi qu’en Occident ) ont marqué sa vie ainsi que des rencontres avec divers membres de la hiérarchie ( cela implique le Patriarche œcuménique, celui de Bucarest, le primat d’Albanie, ou du Mont Liban). P Michel Evdokimov, Boris Bobrinskoy, Olivier Clément ont préfacé plusieurs de ses ouvrages.(L’Etreinte de Feu, ed. du Sarment 2000).
Il entretient aussi des liens de profonde amitié avec nos frères des Eglises catholiques orientales, surtout Melkites et Maronites au Liban, gréco-catholiques en Transylvanie et en Ukraine. (Il a participé au lancement de la chaire d’œcuménisme à l’Université Catholique d’Ukraine en juin 2005) Suite à tous ces contacts, de jeunes orthodoxes ainsi que des jeunes greco-catholiques, avec la bénédiction de leurs prêtres, viennent vivre un an à JL. D’où la construction d’une chapelle de style byzantin et l’indult donné par la Congrégation des Eglises orientales, de célébrer en rite byzantin.
Enfin, il s’est fait un défenseur passionné de la Vie. Surtout dans son extrême fragilité, de sa première éclosion à son couchant naturel. Et la vie étant conditionnée par l’amour, il veut partout « flasher le soleil de Dieu » sur le mystère de la sexualité. La grande majorité de ses enseignements et exhortations touche ce domaine, délicat mais vital entre tous, rejoignant ainsi les jeunes, quelle que soit leur philosophie ou religion, dans les questions les plus brûlantes qu’ils se posent, relayant ainsi le meilleur des enseignements si fort et consistants mais trop peu connus de Jean-Paul II sur le corps et le cœur.
En savoir plus : http://www.daniel-ange.com