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500 ans à célébrer l’amour et la miséricorde de Dieu

Cette année marque le 500e anniversaire du christianisme aux Philippines. Le catholicisme a débarqué avec l’explorateur portugais Fernand de Magellan en 1521.

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Concrètement, cette présence est symbolisée par la statue du Santo Niño (le Saint Enfant), offerte à la femme du Rajah Humabon de Cebu à l’occasion du baptême du couple par le chapelain de l’expédition, le Père Pedro Valderama. Cette statue réapparaît durant l’expédition Legazpi-Urdaneta en 1565 et était vue comme un signe pour commencer une entreprise missionaire. La statue se trouve aujourd’hui dans la basilique de L’Enfant-Saint de Cebu, et sert de légat pérenne de l’identité chrétienne des catholiques philippins. 

Partout dans le pays, chaque catholique est invité à raviver sa foi en partageant les grâces qu’il a reçues. Le thème de cette année, Missio ad Gentes, envoyé à toutes les nations, nous invite à prendre conscience du don que nous recevons en vue de le donner, « je donne ce que j’ai reçu ». A qui on aura donné beaucoup il sera beaucoup demandé ; ce que nous avons reçu gratuitement, nous le donnons aussi gratuitement aux autres. Nous disons « oui » à cette mission par tant de manières différentes, que ce soit en se rendant dans des lieux de pélerinage, en participant à des conférences, ou bien dans notre réflexion sur notre héritage en tant que Philippins catholiques. Une partie de celui-ci consiste à porter notre croix de mission, symbole de l’amour salvifique du Christ, qui sert aussi à nous rappeler notre vocation à montrer cet amour du Christ, spécialement à nos frères et sœurs les plus démunis. 

Père Paul Reagan O. Talavera, OP

Cet appel au don gratuit défie également nos églises locales, particulièrement nos paroisses, à abolir la pratique des prix fixés pour les services religieux, et surtout pour les sacrements. Il est vrai que les sacrements sont des grâces, ils sont gratuits, mais, puisque leur dispensation entraîne des frais, les fidèles sont appelés à les prendre en charge. Ce que nous donnons, ce n’est pas un paiement  ; ce sont plutôt des contributions que nous offrons librement en tant que paroissiens. Nous faisons partie de l’Eglise : il est temps de nous rappeler notre responsabilité en tant que membres de l’Église, un devoir qui ne doit pas être vu comme une imposition, mais comme une offrande sincère venant d’un cœur rempli de grâce.

Mgr Pabillo, évêque auxiliaire de Manille, lance le défi de sortir de nos zones de confort et d’arrêter de traiter notre religion comme une chose du passé, comme une antiquité, une relique que l’on met dans un musée. Nous sommes invités à être créatifs et à plonger dans les exigences de cette génération, à entrer dans l’arène du numérique, à atteindre les nouvelles générations là où elles sont et, en union avec elles, discerner sur la manière de rendre actuel et attrayant l’appel universel à la sainteté.

Cette tâche serait impossible sans l’aide de l’Esprit-Saint. Prions donc ensemble afin que, au milieu de la crise que nous traversons, nous trouvions une raison de nous détourner de nos peurs et de célébrer une véritable fête, en union avec notre Très-Sainte Mère Marie, et que nous célébrions ces 500 ans de dons et de partage en mission.

Père Paul Reagan O. Talavera, OP


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